Trois navires et deux fantômes plus loin
L'étrange avait pris place si bien
Qu'il n'était plus question de voir le mal
La déraison et l'ignorance étaient totales

Lente dérive vers un ailleurs; pour sûr
Que l'autre rive n'avait rien d'un coeur pur
Nulle attente et personne à l'horizon
Une trêve au goût diesel, un rêve de fiel

C'est toi le fantôme
Qui ne sent plus le sol foulé par tes pieds
C'est toi l'atome
L'univers tourne autour de toi, entier

Pourtant décimées dans les déferlantes
Les vagues successives amarante
La gangue encore vibrante
L'espoir amarré, combien d'âmes
Plus vivantes que toi qui ne veut plus bouger.

Deux cents ans déjà.

Le Radeau de la Méduse.  Géricault, 1819

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog