"Parfois je ne peux plus bouger.

Je découvre partout mes racines,
comme si toutes choses naissaient de moi
ou comme si je naissais moi-même de toutes choses.

Je ne peux alors que rester sans mouvement,
les yeux ouverts comme deux visages près de naître,
avec un peu d'amour dans une main
et du froid dans l'autre.

Et à qui passe à mon côté
je ne peux guère donner que cette absence immobile
qui a racine aussi en lui."

Roberto Juarroz, Poésie verticale, I, 35

Sous-bois, Huelgoat. Paul Sérusier

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog