Ce sont les marches que je préfère
Quand on chancelle délicatement
A l'échelle des orteils allant
Venant, vaillants serviteurs
Que l'au-delà se mesure
A l'aune de millièmes d'heures

Au bout il y a un autre
Pied ou main selon la taille
D'où l'on voit l'horizon nôtre
Et d'où il se peut que l'on aille

Si l'un hésite c'est qu'il ne faut 
Pas de manie, marcher sans pli
Sur le béton sans se morfondre
Sans confondre course et pas

Au bout il y aura le suivant
Celui que tu feras vers moi
Ce pas absent pour le moment
Ces millièmes d'heures que j'entrevois

Un horizon à eux tout seuls
Alanguis et nonchalants
Bientôt écrasés par le poids
Ces instants sont déjà remplis de toi
Ils n'ont pour eux qu'ils le veuillent
Ou non, l'allure d'un lion agonisant.

Ray Morimura 

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