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Affichage des articles du 2018
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Au fond, sourire est tout ce qui compte. C'est bien ce que tu m'as laissé comme certitude fondamentale. La lutte est vaine si elle se fait poings serrés. Rester debout en prenant soin de cultiver le bon côté, s'obstiner patiemment, résolument, à chercher et trouver tout le bon que recèlent mêmes les pires moments. Tu ne voulais pas laisser de trace et pourtant ton empreinte me soulève souvent. Plus haut que moi -  toi qui sais injecter la joie pour m'éviter la pesanteur et revenir aux évidences terrestres pour calmer ces quêtes effrénées et futiles. Il y a le sol, nos pieds. Tu me fais relever la tête si souvent que j'en oublie de pleurer ton absence. Assurément, tu n'es pas dans l'humus fraîchement constitué: ta présence plane partout. Je saisis chaque signe au vol, chaque fois émue par la simplicité du geste. Donner peut se faire dans toutes les dimensions y compris celles que je ne connais pas encore. Il flotte un sentiment de force douce et impétueu
Presságio   O amor, quando se revela, Não se sabe revelar. Sabe bem olhar pra ela, Mas não lhe sabe falar. Quem quer dizer o que sente Não sabe o que há de dizer. Fala: parece que mente… Cala: parece esquecer… Ah, mas se ela adivinhasse, Se pudesse ouvir o olhar, E se um olhar lhe bastasse Pra saber que a estão a amar! Mas quem sente muito, cala; Quem quer dizer quanto sente Fica sem alma nem fala, Fica só, inteiramente! Mas se isto puder contar-lhe O que não lhe ouso contar, Já não terei que falar-lhe Porque lhe estou a falar… Fernando Pessoa
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Savoir que quelqu'un pense à toi, dans une autre dimension. Sentir cette main douce et légère qui te frôle sans la voir pourtant. Il est des présences plus fortes qu'un simple passage. Ces présences qui te rendent attentif au moindre souffle, à la forme des nuages.  Tu ne crois pas : tu sais, tu sens. Sans rien demander, tu reçois la force qui t'aide à traverser le brouillard, tu aimes davantage avec un peu de l'âme qu'on te prête pour à ton tour avancer tranquillement vers la fin sans la craindre. La greffe a pris, tu es imbibé de l'essence du passeur. Le silence n'existe pas et tu n'es jamais seul quand tout bruisse d'une vie éternelle, du petit à l'infiniment grand. Tout résonne de la présence des êtres aimés. Personne n'est parti: c'est toi qui t'es éloigné d'eux. Regarde-les, dans les mots, dans les regards. Entends-les dans le vent, dans les notes. C'est eux qui te ressuscitent chaque fois que tu inspires un peu de ce
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L'aurore n'est pas si loin Et le vide que tu crains N'est que l'espace créé en toi Pour faire grandir ce en quoi tu crois Ta noirceur est aussi profonde Que la lumière qu'elle révèle Les larmes qui t'inondent Ne seront jamais de celles Qui t'empêcheront de refaire Jour après jour, un peu plus fort Les forces menant vers le clair Matin, jour neuf porteur d'encores Les pas et les heures entre eux et toi Ne peuvent rien faire contre tout Ce qui se tisse depuis longtemps Et réunit au fil des jours l'essentiel Celui que tu portes sans le savoir Celui qui te fait reconnaître Par des âmes pareilles à la tienne A demi-mots elles te comprennent L'ombre que tu noies est l'envers De la lueur qui les attire Vois-les comme ils te voient Reflet de leurs âmes que tu sais lire Etre seul c'est ne rien sentir Regarde comme tu sais appartenir Aux pensées de quelqu'un, même loin Rien ne te retient. Turner, Dawn after
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My horse is like a hollow Digging the ground With heavy sounds My horse is like a spoon Carving the air While breathing out My horse is weeping When it can't prance It would like to embrace Clouds in a final dance I hear its steps My wait is not vain It will bounce Out of my heart Hence I quit the desert Black pride and fierce look It knows perfectly how you took Advantage of me - one step, one step. Then a gallop. Close your eyes my black proud horse Hold tight the smell of burning grounds Run fast to keep the firelight going strong Make your steps take the words further To hearts whose silence needs no longer To be.
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J'ai recommencé mille fois. Rien ne reflètera la pureté perçue. Essayer, viser, rater, se relever. C'est bien cet écart entre la pensée et l'acte qui nous garde en vie. Yeux écarquillés et doigts tendus vers l'absolu rêvé. Vain le mensonge d'une quête effrénée pour prétendre être plus qu'un homme. Tendre le regard sur cette obstination valeureuse et orgueilleuse. Tomber c'est embrasser chaque fois un peu plus d'humilité, se relever plus haut pour peut-être choir plus bas. Reposer les pieds à plat, tenter le pas et revenir à la terre pour un instant ou pour une éternité relative. Le vide rassure aussi par les promesses qu'il contient et par le contentement qu'il procure quand nous nous sommes mutuellement apprivoisés. Mille et une fois. Sans penser à la dernière, l'ultime. Je creuse la terre chaque jour, je prépare ma fin en couvrant mon ciel de joies petites et simples. Source: https://i.pinimg.com/originals/29/25/80/2925805c13
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"I remember that time you told me you said 'Love is touching souls' Surely you touched mine 'Cause part of you pours out of me In these lines from time to time Oh, you're in my blood like holy wine You taste so bitter and so sweet" Joni Mitchell A case of you
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Ce n'est pas parce que les cerisiers n'ont plus de fleurs Que tout doit s'arrêter. Il y a déjà une autre chaleur qui s'en vient, La vois-tu, douceur ambrée dans l'âtre et les feuilles? Ce n'est plus le temps des décisions légères Ni des soubresauts primesautiers La froideur attise le feu comme protégé durant l'été Un triomphe hivernal t'attend Chaque souffle plus puissant Et des ciels plus purs, tranchants de vérité. Le silence est un aveu. Cy Twombly, Quattro stagioni : Inverno 1993-5.
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Une goutte, c'est tout ce que je cherche Pour faire déborder le vase Et que la rivière rejoigne la mer Une goutte pour retrouver la source Faire coïncider demain et hier Mort le morandi tempus Des dérives innombrables Pour un seul canal qui vaille La peine d'être capable De me jeter à l'eau Même à contre-courant Eprouver la force des en-dedans Des entre-deux qui veulent choisir De laisser l'eau jaillir D'une seule goutte Et d'embrasser enfin le sel de la vie. crédit : S. Dromzée / Agence des aires marines protégées
From the trouble, fallen From the past, never forgotten Few days or one year, just one shade February, winter, inner smile. In a blowing thought, all so clear.
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Que quelqu'un existe encore Dans la trace et le souffle
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Ma nuit avec Christine and the Queens >> 20/03/2015 Note au lecteur: il va sans dire qu'une retranscription écrite ne saurait à elle seule restituer la chaleur humaine (^^) présente durant cette entrevue. Aussi, je n'ai pas jugé utile ni réaliste de noter tous les rires et sourires échangés à cette occasion. Si vous  connaissez Christine, vous saurez les retrouver dans ses propos.  - Bonsoir Christine ! - Bonsoir, ça va ? - Ca va plutôt bien, ravie que tu aies accepté de passer un peu temps ici, dans ta course folle. - Oui, c'est presque une course effrénée ! C’est vrai que c’est très physique depuis quelque temps. J’aime ça et en même temps je sens bien qu’il faudrait pas non plus que ça dure trop longtemps. Faudrait pas que ça devienne une habitude. - C’est ça le succès, que veux-tu ! Tu pourrais habiter la moitié de l’année aux USA, l’autre moitié en France ? Ca règlerait une partie du problème, prendre l’avion et subir le jetlag. - J’y ai pensé effective
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Juste avant de délivrer C'est l'oeil du cyclone Qui s'empare désoeuvré Des idées qui rayonnent Ramener au centre ce qui disperse Eviter les cendres et la boue qui blesse J'attendais qu'un autre se charge à l'heure De faire l'effort d'extirper avant qu'il ne meure Le souffle pris en étau dans la gorge serrée Par les mots reflués dans les temps où j'ai erré Patience, tu m'avais dit mais l'espace a pris Toute la place derrière mes yeux meurtris Espoirs balayés mais coeur vaillant doux amer Un feu qui brille là-bas au milieu de l'aber Il est parti, la prochaine vague était la sienne Il a vogué, souffle roulant sur marée humaine J'ai forcé en vain alors qu'il était sur le point D'aller tranquille, j'ignorais qu'il fallait ma main Pour glisser du quai vers la quille Parcourir en paix les premiers milles J'ai vu le tout dans cet oeil Tous étaient là sur le seuil L'onde les portait dans un
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Je fais trois pas au loin sur ma terre Pour te rejoindre d'une ultime manière Et laisser les joncs tressés raconter Ce qu'ils veulent, à qui demandera D'ou venait le vent quand l'appel Survint, si nous étions francs Le front pur même au déclin Des jours, quand le choix devient réel Entre une vie à se frôler Ou un feu pour consumer Les dernières chances De savoir de l'alchimie le secret La luciole errant sur la lande Insaisissable qui guide et enrôle J'ai longtemps retenu avant de répandre Tout l'amour contenu dans ma geôle De brins d'herbe séchés, de fleurs d'osier Retrouver l'air du large et briser la treille Tu savais qu'un jour j'oserais Recommencer le dialogue de la veille Pour enchaîner sur un voyage qui ne s'arrête pas.
L'indicible n'a pas d'image.       Avril  2018 C’était toi bien avant l’heure Et je ne savais pas que mes erreurs Seraient toujours effacées par Le temps qui me paraissait si étendu Que je t’avais cru infini Le temps était révolu Où je te pensais parti J’allais loin, tu étais là Et puis soudain... Reviens. Alors c’était ça Que tu préparais en secret Il aura fallu ce temps Pour que j'avale toutes les fréquences Pour calquer mes pas sur ta danse Rêver comme avant Surprise par une goutte La brutale fraîcheur du départ L’ignorance à laquelle je voulais croire On peut renier, pas de doute Avant, après, quelle importance Restera ce qui est J’avoue le manque La douleur Le trou béant Les pourquoi
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Dans le néant qui revient en écho il y a le doute il y a la faute Je ne choisis aucun des deux Assaillie par la profondeur de la voie je mesure L'immensité qui n'aura pas lieu Tressaillir et ouvrir l'oeil - non par peur - par déclic La paupière glissant sur l'horizon violet En myriades de spirales lumineuses insaisissables Les actes m'apparaissent entremêlés Le goût du regret attire et écoeure Je m'éloigne vers la clarté Je choisis le Souffle qui m'unit à toi Brancusi, Le baiser
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Mes nuits avec... Stephan Eicher 25/02/2015 - Hum, je ne sais pas par quoi commencer, je vous vois et c’est comme si une pièce de mon puzzle de vie prenait forme devant moi. C’est un peu perturbant, et ça fait de vous presque un objet. Pourtant je n’y peux rien, vous faites partie de ma vie. - Ah bon, je savais pas que je pouvais être une pièce de puzzle ! - Oui, depuis longtemps maintenant. Enfin comme pour plein de gens, je suppose. J’avais même pas dix ans quand je vous écoutais. Je faisais pas que ça : je chantais à tue-tête. - C’est drôle, j’ai jamais fait de chansons pour enfants mais oui, je suppose qu’il y en a qui ont écouté mes chansons parce qu’elles passaient à la maison et qui ont grandi avec ça. - A la radio, oui. J’ai ce souvenir d’un chalet en vacances, pour moi c’est la Suisse mais ça devait être le Jura. Toujours est-il que les montagnes, même les Pyrénées plus tard, les vacances et la fosse aux ours à Berne (hé oui), le vert surtout, tout cet espace, et vo
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Mes guêtres sont de bon aloi Mes failles sont bien rangées La feuille est disposée Comme il convient, à l'endroit Le laisser-passer de convenance Saura résolument et sans ambages Me faire entrer dans la danse Je rêve pourtant d'être au large Au détour d'un battement plus fort Trois secondes de silence qui Soudain, petit, mais bien en corps Auront raison de la façade que je suis Trois secondes et la dentelle Qu'on voit crocheter là Sur mon mur, ma citadelle Très habilement elle les défera There I'm done. Emily Dickinson
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Je saurai dire la trace parce que j'ai tout saisi.  Il est en toi un écho qui me rappelle combien je brûle aussi, petite flamme obstinée dans les vents contraires. Ta parole ramène sur mes lèvres des dits trop souvent tus. J'ai vu virevoltante ton âme rejoindre mille et mille fois la lumière, à chaque instant défiant la pesanteur du temps qui passe. Tu ne le sais pas encore et pourtant quelque part le sceau est déjà posé, il y aura une bribe dont tu t'empareras, que tu sauras faire tienne.  On voudrait que nos mots nous appartiennent; je te donne déjà les miens. Tu sauras les porter, car ton nom t'y prédestine et que tu sais déployer la force des lignes de toutes sortes de façons. Il y a ceux qui cheminent et ceux qui chantent. Tu sais faire les deux, voilà pourquoi j'ai jeté mon sort sur toi. A tout le moins, les mots perçus sauront distiller l'effet escompté, si je suis déçue j'aurai au moins laissé partir ce qui demandait à s'évader de moi. 
Clair par les barreaux et rai qui scintille le jour paraît nouveau, même s'il brille d'un éclat douloureux pour la bataille que tu livres sans cesse où que tu ailles Rampe, cours, vole et tournoie les étrangers ne sont pas ceux qu'on croit tu avais des torts impossibles à avouer seule la mort pouvait t'en délivrer je te vois fier et droit, le regard dur dans les silences, as-tu pris la mesure des failles construites par la peur, le doute des distances parcourues sur la route? Un fil ténu, d'homme à homme ce qu'il reste de dignité: de quel côté?
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La plus petite des lucioles avait brillé jusqu'au jour Plus loin dans les herbes folles on s'agitait pour rien Un bruissement d'ailes m'a rappelé qu'il était vain De tresser des brins en attendant pour toujours Van Gogh    Le semeur au soleil couchant
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As-tu compté les ricochets? Je n'ai jamais su en faire Le vent, ma lourdeur autant d'éléments jouant en ma défaveur Aurais-tu triché Pour qu'il y ait autant d'échos Malgré l'hiver, la froideur les paramètres qui réchauffent mon coeur Disons qu'entre cent et mille eût été un nombre acceptable Qui peut balayer une tornade d'une main nonchalante? Qui peut faire taire les ondes en perpétuelle vibration entre la peau et les os? Faire des ronds dans l'eau ma réponse en écho aux battements agiles que lancent les cils J'épouse la surface puis glisse vers le fond. J'arrive, attends-moi.
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Aucune heure ne saura troubler l'instant choisi Aucune éclipse n'évincera les mots transis Par la clarté lunaire, j'ai vu l'abysse Je m'y suis reflétée Dans tes quartiers d'impasse Un croissant m'appelle pour compléter la nuit Le gardien à la clé rouillée Dort sous le porche bleu Sur mes joues mouillées L'odeur d'un récent feu Tout était correct, je suis entrée J'avais les codes ad hoc Trois miles sous la surface J'ai plongé dans l'interstice Pour me voiler la face Ton arrivée subreptice A fait fondre le plomb Explosé la serrure Je pensais tenir bon J'ai lâché l'armure Il y a du sel sur ta peau L'âpre brûlure de l'étau Des solutions entières Ou avec des virgules L'équation du vide amer L'instant où tu recules J'ai bu la potion perdu notion Intervalles disjoints Cy Twombly, Coronation of Sesostris (Part V)
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Au détour de la main Un entrelacs bleu et fin La trace indélébile D'un rêve coincé dans les fils Pourvoyeurs en grand nombre Des projections dans l'ombre Les cils battent encore exprès Futiles, si futiles apprêts Partie l'illusion reste la trace Un horizon désert qui glace Le rêve est chaud sous les paupières battantes Je le renvoie sans cesse vers la poste restante Egon Schiele. Autoportrait
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Après....après. Le fiel, l'été. Le ciel, les clés. La croix, l'envie. Les foies, l'anguille. L'effroi, l'aiguille. Parfois, j'oscille. Souvent, femme varie. Souvent l'âme se plie. Avoir? ...à voir! Rutilants, en longueur. Rue qui longe ma froideur Vaste cime, terre si vaste Si j'me terre, je me dévaste. Quand on pense qu'on compense Toutes ces s(e)melles donnent le vertige Toutes ces scènes qu'y faut qu'on pige. Raté. Repris. Coup franc. Tiré. Aborder, tribord toutes. Débarquer. J'en aurai vu de belles... Brest. 7 mars 2009 Egon Schiele Autoportrait avec chemise rayée
Mieux vaut n'penser à rien Que n'pas penser du tout Rien c'est déjà Rien c'est déjà beaucoup On se souvient de rien Et puisqu'on oublie tout Rien c'est bien mieux Rien c'est bien mieux que tout Mieux vaut n'penser à rien Que de penser à vous Ça n'me vaut rien Ça n'me vaut rien du tout Comme si de rien N'était je pense à tous Ces petits riens Qui me venaient de vous Si c'était trois fois rien Trois fois rien entre nous Evidemment Ca ne fait pas beaucoup Ce sont ces petits riens Que j'ai mis bout à bout Ces petits riens Qui me venaient de vous Mieux vaut pleurer de rien Que de rire de tout Pleurer pour un rien C'est déjà beaucoup Mais vous vous n'avez rien Dans le cœur et j'avoue Je vous envie Je vous en veux beaucoup Ce sont ces petits riens Qui me venaient de vous Les voulez-vous ? Tenez ! Que voulez-vous ? Moi je ne veux pour rien Au monde plus rien de vous Pour être à vous Faut être à moitié fou. Serge Gainsbourg
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S'asseoir et vivre. Ne pas attendre  la fin pour se relever quand la mort arrive. Par trois fois  j'ai fait le tour de moi-même. Ce matin clair,  plus tard flou, ce soir espérant, mon esprit reflétant mes maux, pleutres et vains - l'attente ne sert à rien, l'instant lui est serein.   23/07/2018 Jour 1
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Adviendra le temps où l'on se relèvera Mille fois tombés, mille fois trompés Surtout par nous-même déchus, déçus. L'heure où le retour à la matrice Se fera pressant, ligne directrice Inévitable et synonyme de délivrance. Finie l'errance, être infini Peur terrassée, peur enterrée elle aussi reviendra à l'origine; l'instinct seul lui devine et saura alors distinguer les errances folles de nos pensées Des fulgurances des entrailles. L'appel de l'un où qu'on aille, le refus des signes qui divisent, le cercle jamais refermé, l'unité sans cesse redimensionnée, élargie sans douleur mais avec joie. Pressentons-nous les signes avant la faille qui tranche Serons-nous enfin dignes de l'audace franche qui peint la face des Autres qui les meut dans l'espace qu'ils visitent qui les affranchit de tout Qui serons-nous sans nos limites? Enso 
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Ivoire, ne dis rien j'ai changé Ton éclat lui recèle encore les freins qui ont bloqué la rue, la terre, l'univers Et barré la route aux flots rugissants Confiné dans un ressac incessant je me soustrais du mieux possible aux tourments J'ai le trac insipide Des vanités infinies A contre-courant c'est l'histoire des figures qui ont inversé tout sur leur passage La mémoire je l'ai vive j'ai renversé même ton visage Pour éviter les morsures pour gaver les plaies arides, ardentes dont l'étendue m'effraie, me tue, malgré la torture je reste aimante. MATISSE       La tristesse du roi
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                     III                     07.01.2018 Au départ la bouche, j’ai bien compris, tout et son contraire J’ai botté en touche en voulant trop bien faire Le flot, les mots, l’arrivée subreptice Des révélations, les mots complices D’un trop grand regret et toujours compléter pour éviter l’excès du vide Ah réprimer, volontaire démon qui tourmente l’allure d’un langage trop pur Ou laisser vaciller les signes taiseux mais obstinés qui veulent faire le mur Hardis présages d’un inconvenant remue-ménage, trop de mots Trop de mots et peu de dits, rarissimes compris Crimes impunis du manque de vérité, d’aveux C’est toi, c’est lui, menteur, pas pris Pas vu, fauché en plein vol, tu avoues J’étais torpillé j’étais au sol Revenu de la lande où j’errais entre deux eaux Tu manies une langue qui démasque mes maux J’échoue sur une grève, je sais que tu reviendras me chercher. * C